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Sara Brentcheneff

Focus Joueur n°4

 

Retrouvez dans ce focus n°4, le portrait de Sara Brentcheneff, membre au Golf Club de Lyon, dans lequel elle revient sur son parcours, sa saison 2024 et ses objectifs futurs. 

 

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Bonjour Sara, pour commencer peux-tu te présenter ? 

Je m'appelle Sara Brentcheneff, je joue au Golf Club de Lyon, et je suis 91e joueuse mondiale au classement amateur, et 1ere française. 

 

Quand as-tu commencé le golf, et quelles étaient les raisons ?

J'ai commencé à 5 ans et demi. Lorsque j'étais petite, mon père jouait beaucoup, mais il a dû arrêter à la suite d'une blessure survenue lors d'un accident de quad. Il a donc laissé ses clubs au garage et j'ai voulu les essayer en donnant un grand coup avec dans le mur, et j'y ai pris goût.
Au bout d'une semaine, mon père s'en est rendu compte et a donc décidé de m'emmener au practice, mais je n'aimais pas le fait de taper dans des balles. J'accompagnais donc mon père le dimanche lorsqu'il allait jouer, mais personnellement, je ne jouais que très peu, je lui tenais surtout ses clubs. C'est seulement par la suite que j'y ai pris goût et que je me suis inscrite. 
J'ai commencé à Saint-Clair à Annonay car mes parents y ont habité pendant 15 ans. 
En parallèle, je faisais également de la natation à haut niveau, j'étais Espoir de mes 6 ans à mes 12/13 ans. Je pensais avoir trouvé ma passion avec la natation et donc le golf était surtout une manière de me détendre le week-end. 
Vers 8/9 ans, j'ai commencé à bien taper et à faire mes premières compétitions. 
Mon seul souci à l'époque était le fait que je ne voulais pas jouer avec les filles de mon âge, je préférais être avec les plus grandes car j'avais l'habitude de jouer avec mon père qui tapait fort. 

 

Quand es-tu arrivée au GCL ? Et comment as-tu construis ton staff ? 

J'ai passé quelques années en école de golf à Charmeil et à Lyon Salvagny avant d'arriver au GCL il y a 5 ans, le 13 janvier 2020. J'ai construit mon staff autour du club. Mon père était déjà en contact avec mon coach Raphaël Reynaud, donc je savais que j'allais travailler avec lui. 
Au début, les relations étaient assez difficiles car nous n'avions pas le même âge et car je n'avais jamais eu de coach personnel auparavant, mais au fur et à mesure, nous avons réussi à construire une relation très fusionnelle et c'est lui qui m'a tout appris. 

 

Ton coach t'accompagne sur les compétitions ? 

Mon coach ne m'accompagne pas sur toutes les compétitions. Par exemple, cette année il est venu au Jabra à Evian sur le Ladies European Tour, c'est lui qui ma cadeyé, ce qui permettait également de préparer le reste de la saison. 
Depuis le 1er novembre, on travaille sur les secteurs de jeu, il voit qu'actuellement je suis en forme physiquement contrairement à la fin de saison, donc je suis pressée que les compétitions reprennent. 
Pour la saison prochaine, je pense qu'il sera davantage présent en tournoi car j'ai pour objectif de faire plus de compétitions professionnelles, et si possible, l'US Open Amateur. 
C'est une opportunité quand il peut venir avec moi et être mon caddy car on a confiance mutuellement et il me connait par coeur. 
Sinon, le reste du temps, c'est Vincent Sallefranque, un ami de mon père avec qui je m'entends très bien qui me caddeye. 

 

Comment organises-tu tes journées par rapport à tes entrainements ? 

Je suis avec Raphaël au moins 5 heures par semaine et je vais au GCL 5 jours sur 7 en moyenne en y restant 6h dans la journée. 
J'ai également un préparateur physique, Bernard Montagnon, que mon père connait très bien car ils jouaient tous les deux en équipe à Annonay. 
Donc à partir de mes 15 ans, il est devenu mon coach physique et il m'a permis de travailler sur différentes choses et on a fait notamment de la musculation et de la boxe pour me permettre de me défouler. 
Si on prend par exemple une journée-type, je commence à 7h30 avec la préparation physique, je vais ensuite au golf et je reste jusqu'à 16h30, après je vais de temps en temps à la piscine pour nager et enfin, je rentre chez moi pour travailler. 
Niveau scolaire, je suis actuellement en terminale avec le CNED. Donc je travaille la plupart du temps en soirée ou alors le matin si je ne fais pas du physique. Lors de mes journées sans golf, j'essaye de rattraper au maximum et donc de travailler presque 8 heures dans la journée. 

 

Afin de concilier les cours avec le golf, as-tu également pensé à partir aux Etats-Unis ? 

J'ai été en contact avec plusieurs facs américaines mais j'ai abandonné l'idée, je ne voulais pas partir loin de mon staff et de ma famille. Egalement, lorsque l'on est en fac américaine, on joue énormément en équipe et ça ce n'est pas pour moi.

 

Tu n'aimes pas les compétitions par équipe ? Quelle est ton expérience en Golfers' ? 

J'ai joué la Golfers' pour la première fois lorsque je suis arrivée au GCL, donc ça sera ma 5e participation en 2025. 
Je ne suis pas du tout fan des compétitions par équipe. En Golfers', même si je suis avec mes amies, je dois souvent prendre sur moi car toutes les filles n'ont pas le même niveau et donc nous avons des objectifs différents. 
Néanmoins, c'est complétement différent lorsque je suis en Equipe de France, je donne le meilleur de moi-même afin de défendre notre nation, et je sais que je suis avec les meilleures filles du pays, donc il faut réussir à se démarquer. 

 

Tu as fait une saison 2024 incroyable. Peux-tu revenir sur le moment le plus marquant ?

J'ai réalisé un de mes rêves en jouant la Ping Junior Solheim Cup. C'est incroyable car cela veut dire que tu fais partie des meilleures joueuses européennes de golf, et j'ai vécu une expérience incroyable. On a pu côtoyer et échanger avec les plus grandes stars du golf féminin, j'ai vu Nelly Korda, on a mangé avec les joueuses et on a eu la chance d'avoir la visite de Annika Sörenstam. 
C'était également incroyable car des personnes nous reconnaissaient en disant que l'on était les meilleures jeunes joueuses du monde, on avait nos badges Team Europe, on a rencontré la Directrice de Rolex...
Pendant la Solheim Cup, on était vraiment dans l'ambiance au bord du parcours, à l'intérieur des cordes avec les journalistes, dans les voiturettes Europe avec la capitaine.  
C'est vraiment le tournoi qui m'a le plus marqué depuis que j'ai commencé le golf. 
Mon rêve est donc de jouer désormais cette compétition chez les adultes. Je pense que je pourrai dire que j'ai réussi ma carrière quand je vivrai ce moment. 

 

Concernant les autres compétitions, combien en as-tu faites ? Quelles étaient les résultats ? 

 Il me semble que j'ai fait 21 compétitions sur la saison, ce qui a mon goût est un peu trop car à la fin j'étais épuisée. J'ai perdu 6 kilos entre le début et la fin de la saison. J'ai commencé ma saison début janvier aux Etats-Unis et puis j'ai enchainé par la suite. C'est surtout entre mai et juillet que tout s'est suivi. 
J'ai terminé ma saison en octobre par les Championnats de France Cadettes que j'ai gagné mais j'étais fatiguée, j'avais un strap dans le dos, des crampes, et la météo était très défavorable, donc ça a été un tournoi assez compliqué. 
J'ai ensuite été au repos pendant 15 jours sans faire de golf afin de me reposer au mieux avant d'entamer la préparation physique hivernale. 
Un des tournois qui m'a également marqué, c'est la 2e place aux Internationaux d'Espagne au début de l'année 2024. Je ne pensais pas faire un si bon résultat lors de cette compétition car j'avais eu une préparation un peu compliquée. Finalement, j'ai fait une bonne qualification, j'ai gagné mes matchs jusqu'à la finale où j'étais stressée car je jouais contre Andréa, qui est actuellement 7e mondiale. Après 7 trous, elle était 4UP mais je suis revenue square après 13 donc ça a quand même été serré mais elle a fini par s'imposer. Mais au niveau des émotions que cette compétition m'a procurées avec tous les rebondissements qu'il y a eu, c'était incroyable. 

 

Que ressens-tu lorsque tu participes à des tournois professionnels ? 

Le fait de planter le tee au trou n°1, c'est incroyable, on ressent énormément d'émotions. Lorsque j'étais au Jabra, j'étais donc entourée de nombreuses joueuses professionnelles, et ça a donc été une source de questionnements pour moi, je ne savais pas si j'étais vraiment à ma place, si je pouvais passer le cut car les filles étaient vraiment fortes. 
Les sensations étaient également géniales lors de la reconnaissance que j'ai pu faire avec Pauline Roussin-Bouchard et Anne Van Dam. C'est à ce moment que je me suis dit que j'avais fait du chemin pour en arriver là, jusqu'à une compétition du LET. La pression était différente car nous avions tous des objectifs différents, moi j'y allais pour passer le cut. C'est incroyable car les gens venaient me suivre, il se disait que j'étais la petite rhônalpine sur un tournoi pro, donc je ressentais vraiment le soutien autour de moi, et ça m'a permis de me surpasser notamment le dernier jour où j'ai pu faire 7 birdies. 
Au final, mon objectif a été réalisé car j'ai réussi à passer le cut, grâce à un putt de 3m50 au green du 5 pour y arriver. 
Au niveau des autres compétitions pro, j'en ai fait sur le LETAS comme à Terre Blanche par exemple, mais c'est quand même très différent de ce qu'on peut ressentir sur le LET. 
Pour accéder à ces tournois professionnels, on rentre par Wild-Card en contactant le sponsor de la compétition ou la fédération. 
Désormais, grâce à mon classement mondial, j'ai l'opportunité de pouvoir accéder à de nombreuses compétitions du LET, donc il me suffit d'envoyer un mail aux organisateurs ou aux responsables du sponsoring et généralement, ils me disent oui. 

 

Tu as donc pour objectif la saison prochaine de faire davantage de tournois pros ? Et as-tu d'autres objectifs à court et long terme ? 

Oui, j'ai envie d'en faire 4. Il y a celui au Maroc au mois de février, le Jabra à Evian en mai, le Lacoste Ladies Open de France et peut-être un autre en Suisse car je connais bien le sponsor de la compétition. Mon but sur une de ces 4 compétitions serait de faire un Top5, ce qui me permettrait de jouer en dernière partie avec les stars. 
Mon objectif à court terme est d'être dans le Top20 au classement mondial à la fin de la saison 2025, et à long terme c'est de passer pro d'ici 1 an et demi / 2 ans mais j'aviserai surtout en fonction de mes résultats cette saison. 
Enfin, mon rêve est de jouer sur le LPGA, de faire des grands chelems et de me retrouver en dernière partie avec Nelly Korda, et de la battre bien sûr. 

 

Merci à toi ! 

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